Mis à jour le 28/07/2023. Périmètre France métropolitaine. Données consolidées
Les chiffres sont désormais communiqués par rapport à la moyenne de l’enveloppe 2014-2019 pour éviter toute confusion lors des reprises médiatiques. Ces chiffres étaient auparavant comparés au minimum de l’enveloppe.
Au cours du mois de juin, la consommation d’électricité en France à température normale* affiche une diminution structurelle (-9,4%) par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire) sur la même période. L’effet baissier de la consommation reste dans la plage observée depuis le début de l’année.
Il concerne tous les secteurs d’activité (industrie et services) ainsi que le secteur résidentiel.
Sur le mois de juin, la consommation* d’électricité brute en France affiche une baisse de 9,6% par rapport à la consommation constatée à la même période sur les années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire).
La consommation brute journalière se situe en dessous de l’enveloppe historique pour l’ensemble du mois de juin. En été, la consommation électrique reste sensible aux températures, du fait de la consommation pour la climatisation, même si cet effet est inférieur à celui du chauffage en hiver. La simple analyse de ces données, qui ne sont pas ramenées aux normales de saison, ne permet pas d’interpréter correctement l’évolution de la consommation d’électricité et d’identifier les tendances de fond*.
Écart de la température observée à la température normale
Les températures au mois de juin ont été très supérieures aux normales sur tout le mois. Juin 2023 a été le deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900, derrière juin 2003. En moyenne, les températures se sont situées 2,6°C au-dessus des normales.
Consommation sur les 30 derniers jours comparée à la même période pour les années précédentes
L’indicateur “industrie” porte actuellement sur la grande industrie qui regroupe les sites spécifiques dits “électro intensifs” c’est-à-dire fortement consommateurs d’électricité et particulièrement exposés aux prix de l’énergie (hors transport ferroviaire).
Contrairement à la consommation des ménages ou du secteur tertiaire, celle de l’industrie est peu sensible à la température. L’analyse de la consommation brute suffit donc à analyser les tendances.
Consommation sur les 30 derniers jours comparée à la même période pour les années précédentes
Consommation d’électricité moyenne par semaine, ramenée à température normale.
La consommation d’électricité à température normale* est orientée à la baisse depuis le mois de septembre 2022. La baisse sans précédent de la consommation électrique hivernale s’est maintenue au printemps et en ce début d’été. L’écart par rapport aux niveaux d’avant-crise sanitaire s’est situé entre -7% et -9% (par rapport à la moyenne des années représentatives de l’enveloppe 2014-2019).
Consommation ramenée aux températures normales : Il s’agit de la consommation qui aurait eu lieu si les températures avaient été alignées sur les températures normales pour la période. Ce calcul est fait à la fois pour la consommation de l’année en cours et pour celle des années précédentes sur la même période. De cette manière, il est possible d’identifier les variations structurelles de la consommation d’une année sur l’autre, au-delà des effets météorologiques.
Consommation brute : Il s’agit de la consommation d’électricité avant retraitement pour prise en compte des effets météorologiques et calendaires. Elle peut être plus faible ou plus élevée que la consommation à température normale. Par exemple, si sur une semaine d’hiver les températures sont plus élevées que la normale, la consommation brute sera plus faible que la consommation ramenée aux températures normales.
Température normale : Pour corriger la consommation d’électricité des effets météorologiques, la température de référence utilisée par RTE est une pondération des températures normales de saison de 32 stations Météo France réparties sur le territoire.
Correction calendaire : Pour comparer la consommation électrique d’une année sur l’autre il est important de tenir compte des conditions météorologiques mais aussi du calendrier. En effet, la consommation varie par exemple fortement entre un jour de semaine et un jour de week-end ou un jour férié. L’historique de consommation est donc ajusté pour que les jours de semaine historiques correspondent aux jours de semaine de cette année et pour tenir compte du placement des jours fériés.
Grande industrie : consommateurs industriels connectés directement au réseau de transport d’électricité. Si ces consommateurs disposent de moyens de production d’électricité sur leur site (panneaux solaires par exemple) leur permettant de réaliser de l’autoconsommation, alors la consommation affichée peut être inférieure à leur consommation totale d’électricité.
Tendances de fond : les évolutions structurelles de la consommation concernent, sur le court terme, les effets des variations dans l’activité économique ou les actions orientées vers la sobriété des consommations de la part de la population et des entreprises. Par exemple, le «plan sobriété» annoncé par le Gouvernement est de nature à conduire à une réduction de la demande énergétique, et donc d’électricité. Sur le plus long terme, la démographie ou l’électrification des usages ont également des effets structurels sur l’évolution de la consommation.
Calcul des pourcentages d’évolution : Après correction calendaire, l’énergie sur les jours ouvrés des quatre dernières semaines (ou de la dernière semaine) est calculée pour chaque année de la période historique (2014-2019). Le pourcentage d’évolution pour l’année en cours est calculé par rapport à la moyenne de ces énergies.