Mis à jour le 12/03/2023. Périmètre France métropolitaine hors Corse. Données provisoires.
Les chiffres sont désormais communiqués par rapport à la moyenne de l’enveloppe 2014-2019 pour éviter toute confusion lors des reprises médiatiques. Ces chiffres étaient auparavant comparés au minimum de l’enveloppe.
Sur les 4 dernières semaines, la consommation d’électricité en France à température normale* affiche une diminution structurelle (9,7%) par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire) sur la même période.
Sur la deuxième semaine de mars, le niveau de consommation d’électricité à température normale est évalué à 11,2% en dessous de la période de référence. L’effet baissier de la consommation se maintient dans l’ensemble par rapport à la période précédente.
Il est désormais solidement établi qu’il concerne tous les secteurs d’activité et ne s’explique ni uniquement, ni majoritairement, par une baisse de l’activité économique dans l’industrie.
S’il demeure difficile de distinguer dans ce mouvement les parts respectives de sobriété choisie et de contrainte économique, la mobilisation nationale réussie en faveur des économies d’énergie joue un rôle important.
Sur les 4 dernières semaines, la consommation* d’électricité brute en France affiche une baisse de 11,0% par rapport à la consommation constatée à la même période sur les années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire).
La baisse des températures à la mi-janvier s’est traduite par une augmentation de la consommation brute journalière, qui est remontée dans l’enveloppe 2014-2019 à partir du 18 janvier. A l’inverse, la remontée des températures au-dessus des normales de saison a occasionné à partir début février une diminution de la consommation brute journalière, qui a retrouvé des niveaux inférieurs à l’enveloppe 2014-2019.
Sur les deux dernières semaines de février, la nouvelle remontée des températures par rapport aux normales place la courbe de consommation significativement en-dessous du minimum de l’enveloppe 2014-2019 depuis le 13 février. La simple analyse de ces données, qui ne sont pas ramenées aux normales de saison, ne permet pas d’interpréter correctement l’évolution de la consommation d’électricité et d’identifier les tendances de fond*.
Cumul de l’énergie consommée à température normale depuis le 1er août
Afin d’accompagner la mise en œuvre et le suivi du plan de sobriété l’Etat publie également chaque semaine les données actualisées de la consommation d’électricité et de gaz.
Depuis le 1er août, la consommation cumulée est en retrait de 22,6 TWh par rapport à la moyenne 2018-2019, sur la même période.
Écart de la température observée à la température normale
Après deux semaines froides par rapport aux normales de saison, les températures sont remontées au cours de la deuxième semaine de mars, avec un écart de +4,1 °C observé le jeudi 9 mars.
Consommation sur les 30 derniers jours comparée à la même période pour les années précédentes
L’indicateur “industrie” porte actuellement sur la grande industrie qui regroupe les sites spécifiques dits “électro intensifs” c’est-à-dire fortement consommateurs d’électricité et particulièrement exposés aux prix de l’énergie (hors transport ferroviaire).
Contrairement à la consommation des ménages ou du secteur tertiaire, celle de l’industrie est peu sensible à la température. L’analyse de la consommation brute suffit donc à analyser les tendances.
Consommation sur les 30 derniers jours comparée à la même période pour les années précédentes
Consommation d’électricité moyenne par semaine, ramenée à température normale.
La consommation d’électricité à température normale* est orientée à la baisse depuis le mois de septembre. Cet effet baissier s’est confirmé et accentué au cours du mois d’octobre ; il s’est ensuite maintenu pendant la période hivernale. Sur les dernières semaines de février, l’écart par rapport aux niveaux d’avant-crise sanitaire s’établit autour de -9% (par rapport à la moyenne des années représentatives de l’enveloppe 2014-2019).
Consommation ramenée aux températures normales : Il s’agit de la consommation qui aurait eu lieu si les températures avaient été alignées sur les températures normales pour la période. Ce calcul est fait à la fois pour la consommation de l’année en cours et pour celle des années précédentes sur la même période. De cette manière, il est possible d’identifier les variations structurelles de la consommation d’une année sur l’autre, au-delà des effets météorologiques.
Consommation brute : Il s’agit de la consommation d’électricité avant retraitement pour prise en compte des effets météorologiques et calendaires. Elle peut être plus faible ou plus élevée que la consommation à température normale. Par exemple, si sur une semaine d’hiver les températures sont plus élevées que la normale, la consommation brute sera plus faible que la consommation ramenée aux températures normales.
Température normale : Pour corriger la consommation d’électricité des effets météorologiques, la température de référence utilisée par RTE est une pondération des températures normales de saison de 32 stations Météo France réparties sur le territoire.
Correction calendaire : Pour comparer la consommation électrique d’une année sur l’autre il est important de tenir compte des conditions météorologiques mais aussi du calendrier. En effet, la consommation varie par exemple fortement entre un jour de semaine et un jour de week-end ou un jour férié. L’historique de consommation est donc ajusté pour que les jours de semaine historiques correspondent aux jours de semaine de cette année et pour tenir compte du placement des jours fériés.
Grande industrie : consommateurs industriels connectés directement au réseau de transport d’électricité. Si ces consommateurs disposent de moyens de production d’électricité sur leur site (panneaux solaires par exemple) leur permettant de réaliser de l’autoconsommation, alors la consommation affichée peut être inférieure à leur consommation totale d’électricité.
Tendances de fond : les évolutions structurelles de la consommation concernent, sur le court terme, les effets des variations dans l’activité économique ou les actions orientées vers la sobriété des consommations de la part de la population et des entreprises. Par exemple, le «plan sobriété» annoncé par le Gouvernement est de nature à conduire à une réduction de la demande énergétique, et donc d’électricité. Sur le plus long terme, la démographie ou l’électrification des usages ont également des effets structurels sur l’évolution de la consommation.
Calcul des pourcentages d’évolution : Après correction calendaire, l’énergie sur les jours ouvrés des quatre dernières semaines (ou de la dernière semaine) est calculée pour chaque année de la période historique (2014-2019). Le pourcentage d’évolution pour l’année en cours est calculé par rapport à la moyenne de ces énergies.