Mis à jour le 07/04/2024. Périmètre France métropolitaine hors Corse. Données provisoires.
L’actualisation du 7 avril 2024 marque la fin de la publication de la synthèse de la consommation. Pour suivre ces indicateurs, veuillez désormais vous référer au portail Analyses et Données.
Début 2024, la consommation d’électricité demeure en retrait par rapport à la période d’avant crise, dans un contexte économique toujours marqué par l’inflation. La consommation ramenée à température normale est restée en retrait du même ordre de grandeur que ce qui a pu être observé l’hiver dernier, malgré les températures douces de la fin du mois de mars et du début du mois d’avril.
Pour aller plus loin, RTE publie une réactualisation des perspectives pour le système électrique pour l’hiver 2023-2024.
Sur les 4 dernières semaines, la consommation* d’électricité brute en France a affiché une baisse de 14,2% par rapport à la consommation constatée à la même période sur les années précédentes (2014-2019, hors crise sanitaire).
Du fait des températures élevées les deuxième et troisième semaines de mars ainsi que la première semaine d’avril, la consommation observée se situe bien en dessous de l’enveloppe historique car les besoins de chauffage sont faibles. La simple analyse de ces données, qui ne sont pas ramenées aux normales de saison, ne permet pas d’interpréter correctement l’évolution de la consommation d’électricité et d’identifier les tendances de fond*.
Écart de la température observée à la température normale
Mis à part la dernière semaine de mars, les températures ont été nettement au dessus des normales de saison, avec un écart jusqu’à +6,6°C observé le samedi 6 avril.
Consommation sur les 30 derniers jours comparée à la même période pour les années précédentes
L’indicateur “industrie” porte actuellement sur la grande industrie qui regroupe les sites spécifiques dits “électro intensifs” c’est-à-dire fortement consommateurs d’électricité et particulièrement exposés aux prix de l’énergie (hors transport ferroviaire).
Contrairement à la consommation des ménages ou du secteur tertiaire, celle de l’industrie est peu sensible à la température. L’analyse de la consommation brute suffit donc à analyser les tendances.
Consommation sur les 30 derniers jours comparée à la même période pour les années précédentes
Consommation d’électricité moyenne par semaine, ramenée à température normale.
Au cours de cet hiver, la consommation d’électricité à température normale* reste orientée à la baisse avec un niveau significativement inférieur aux niveaux de référence, similaire à l’hiver dernier. La réduction s’est élevée à environ -8% (par rapport à la moyenne des années représentatives de l’enveloppe 2014-2019), comme pour les semaines précédentes.
NB : Les indicateurs de l’année 2024 ont été mis à jour suite à une évolution du calcul de la thermosensibilité, donc de la consommation à température normale. Ceci ne remet pas en cause la dynamique observée depuis le début de l’année et confirme une baisse similaire à celle observée début 2023.
Consommation ramenée aux températures normales : Il s’agit de la consommation qui aurait eu lieu si les températures avaient été alignées sur les températures normales pour la période. Ce calcul est fait à la fois pour la consommation de l’année en cours et pour celle des années précédentes sur la même période. De cette manière, il est possible d’identifier les variations structurelles de la consommation d’une année sur l’autre, au-delà des effets météorologiques.
Consommation brute : Il s’agit de la consommation d’électricité avant retraitement pour prise en compte des effets météorologiques et calendaires. Elle peut être plus faible ou plus élevée que la consommation à température normale. Par exemple, si sur une semaine d’hiver les températures sont plus élevées que la normale, la consommation brute sera plus faible que la consommation ramenée aux températures normales.
Température normale : Pour corriger la consommation d’électricité des effets météorologiques, la température de référence utilisée par RTE est une pondération des températures normales de saison de 32 stations Météo France réparties sur le territoire.
Correction calendaire : Pour comparer la consommation électrique d’une année sur l’autre il est important de tenir compte des conditions météorologiques mais aussi du calendrier. En effet, la consommation varie par exemple fortement entre un jour de semaine et un jour de week-end ou un jour férié. L’historique de consommation est donc ajusté pour que les jours de semaine historiques correspondent aux jours de semaine de cette année et pour tenir compte du placement des jours fériés.
Grande industrie : consommateurs industriels connectés directement au réseau de transport d’électricité. Si ces consommateurs disposent de moyens de production d’électricité sur leur site (panneaux solaires par exemple) leur permettant de réaliser de l’autoconsommation, alors la consommation affichée peut être inférieure à leur consommation totale d’électricité.
Tendances de fond : les évolutions structurelles de la consommation concernent, sur le court terme, les effets des variations dans l’activité économique ou les actions orientées vers la sobriété des consommations de la part de la population et des entreprises. Par exemple, le «plan sobriété» annoncé par le Gouvernement est de nature à conduire à une réduction de la demande énergétique, et donc d’électricité. Sur le plus long terme, la démographie ou l’électrification des usages ont également des effets structurels sur l’évolution de la consommation.
Calcul des pourcentages d’évolution : Après correction calendaire, l’énergie sur les jours ouvrés des quatre dernières semaines (ou de la dernière semaine) est calculée pour chaque année de la période historique (2014-2019). Le pourcentage d’évolution pour l’année en cours est calculé par rapport à la moyenne de ces énergies.